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Les bienfaits de la musique

TEMPO musique :  developpement personnel et collectif par la musique

La pratique musicale collective vient mettre en mouvement, tout naturellement, l’ensemble des qualités et capacités de la personne. Activité polyvalente par excellence, surtout quand elle est pratique en groupe, les bienfaits de la musique sont nombreux et aucune qualité ne sera laissée de côté.

Maîtrise de la voix, du souffle, du corps

Au travers de la pratique du chant, très présent dans les ateliers TEMPO, aussi bien pour les petits que pour les adultes et les seniors, chacun découvre et apprécie sa voix, travaille son souffle, apprend à mieux sentir et positionner son corps. C’est un vrai exercice corporel qui vient réveiller l’ensemble du corps et des capacités corporelles. Plus largement, la pratique musicale participe au développement de la psychomotricité : si c’est très visible pour les tout-petits, dans les ateliers d’éveil musical en crèche et en école maternelle, ces capacités grandissent tout au long de la vie. Les percussions corporelles sont une vraie école de la motricité et de la coordination : voix, mouvement corporel, pieds, mains, sont tous appelés à s’exprimer en même temps, selon des rythmes et des sonorités propres qui doivent trouver leur harmonie. Et c’est loin d’être aussi simple qu’il y paraît ! Que ce soit par le chant ou par les percussions, c’est une coordination instantanée et réactive entre l’esprit et le corps qui est demandée.

Ecoute, concentration et mémoire

L’écoute est bien sûr une qualité importante pour le musicien, débutant comme expérimenté. Comme l’a montré notamment le docteur Alfred Tomatis, concepteur de la méthode éponyme, il existe une relation très forte entre l’oreille et la voix, et, partant de là, entre l’écoute et les capacités de communication. On peut « bien entendre » mais « mal écouter », en effet il est très fréquent que certaines personnes « ferment » une partie de leur capacité d’écoute, et l’oreille joue un rôle clef dans l’équilibre global de la personne. La pratique musicale va venir réveiller et stimuler l’oreille et les capacités d’écoute. Cela commence notamment par (ré)-apprendre le sens et le goût du silence. C’est aussi une capacité d’écoute « intérieure », se remémorer une phrase musicale après l’avoir entendue. C’est également la concentration qui est développée par la musique, ainsi que la mémoire. Comme chacun en a fait l’expérience, il est plus facile de retenir une chanson qu’un texte en prose. Dans les ateliers de percussions animés par TEMPO, le professeur percussionniste travaille autour de jeux de questions-réponses qui viennent développer la capacité intellectuelle et la mémoire des participants.

Rigueur, logique et analyse

Ce n’est pas un hasard si beaucoup de grands scientifiques sont également d’excellents musiciens. Le rythme notamment entretient de très nombreux liens avec les mathématiques et la logique : structure précise où chaque élément est relié à l’autre, en référence à une norme (le fameux « tempo »). La partition se déploie dans l’espace et dans le temps, les notes s’y inscrivent comme des éléments géométriques qui se répondent. Si l’écoute d’un morceau musical fait en premier lieu appel aux émotions de l’auditeur, il est cependant construit sur une structure logique et cohérente (même quand il s’agit d’une improvisation), qui peut être décryptée et analysée.

Expression linguistique, culturelle et historique

La musique est une des premières formes d’expression des communautés humaines. La pratique du chant ouvre notamment les portes d’un monde d’expression verbale riche, ludique, où la voix prend plaisir à jouer avec les phonèmes : les capacités d’expression verbale se développent. Les langues étrangères sont souvent bien plus « chantantes » que le français, une langue relativement monocorde. Chanter en langue étrangère, c’est donc une façon ludique et efficace d’apprendre à moduler sa voix pour s’immerger dans les intonations de chaque langue. Ce n’est pas un hasard si les méthodes d’apprentissage des langues par la musique et le chant sont de plus en plus répandues.

La musique est également un espace de découverte des cultures : au croisement du temps et des régions, elle vient exprimer ce qu’il y a de plus profond dans chacune des communautés. Elle reflète les influences, les mélanges, les rencontres. Savante et populaire, elle traverse tous les mondes et invite au voyage, aux découvertes et à l’ouverture vers l’autre.

Créativité, expression des sentiments et émotions, plaisir du beau

La musique vient bien évidemment toucher le cœur et l’âme, comme d’autres formes artistiques. Si la musique développe l’écoute, la concentration et la rigueur, elle invite dans la même mesure à la créativité personnelle et à l’expression des sentiments et émotions. Ecouter, ressentir, comprendre, puis interpréter, voire improviser, c’est prendre du recul et « faire sien » ce qu’on a reçu. C’est aussi l’espace qui permet de confronter son point de vue à celui des autres : apprendre à découvrir les différences, les exprimer, les accepter.

Expression en public, estime de soi et confiance en soi

La pratique de la musique implique très souvent de se produire en public : quel que soit le contexte, que ce soit dans une petite salle devant un public d’amis, dans une école devant les parents et les professeurs, jusque dans les grandes salles de concert, c’est toujours un moment d’émotion, parfois de trac, mais aussi de plaisir. Il faut apprendre à développer la confiance en soi, pour arriver à se produire devant les autres, à « exposer » sa voix ou sa maîtrise d’un instrument. Pour les pratiques musicales collectives, en orchestre et ou chœur, la force du « collectif » va aider à gérer la pression de l’événement.

Travail d’équipe et dynamique du projet collectif

Si TEMPO a choisi de n’animer que des ateliers collectifs de musique, c’est parce que nous croyons que la musique est un espace privilégié pour découvrir et développer les capacités interpersonnelle de chacun. En chantant ou en jouant d’un instrument en groupe, chaque musicien apprend à écouter, à se situer par rapport au groupe, à coopérer : il n’y a pas de place pour la compétition, c’est l’ensemble du groupe qui se présente au public, et non une collection d’individus. Une vraie école de la collégialité, dans le plaisir de la dynamique du « collectif » !

Concerts de Noël

Noël se fête également en musique tout au long du mois de décembre. Douceur, harmonie et surprises musicales au rendez-vous !

Dimanche 5 décembre 20h30 – Sainte-Elisabeth-de-Hongrie (195 rue du Temple Paris 3e). « Noëls de la Renaissance et du Baroque ». Chœur des Garances Voyageuses (direction Sarah Nassif).

Jeudi 10 décembre 20 h 45 – Église St-Denys-du-Saint-Sacrement (68 rue de Turenne Paris 3e). Chœur et Orchestre Note et Bien. Thallis, Vaughan Williams et Saint-Saëns.

Jeudi 10 décembre 20h30 – Eglise Ste Marguerite (36 rue St Bernard Paris 11e). Chœur Pic’Pulse (gospel).

Samedi 12 décembre 20h30- Église St Joseph des Nations (4 rue Darboy, 75011 Paris 11e). Chœur Pic’Pulse (gospel).

Samedi 12 décembre 20 h 45 – Église Saint-Benoît (35 rue Séverine Issy-les-Moulineaux). Chœur et Orchestre Note et Bien. Thallis, Vaughan Williams et Saint-Saëns.

Dimanche 13 décembre 15h30 – Église St Joseph des Nations (4 rue Darboy, 75011 Paris 11e). Chœur Pic’Pulse (gospel).

Dimanche 13 décembre 17h – Espace Jean Racine (1 rue Ditte Saint-Rémy-lès-Chevreuse). Chœur et Orchestre Note et Bien. Thallis, Vaughan Williams et Saint-Saëns.

Les instruments de la batucada

Team building batucada - repiniqueLa batucada, c’est un des grands succès de TEMPO : dans une approche intuitive et immédiate de la musique, c’est la chaleur et l’énergie des rythmes brésiliens qui vient donner son énergie à l’ensemble du groupe. Nous animons des ateliers de percussions brésiliennes pour des enfants à partir de l’école primaire, pour des adultes en entreprise, au cours de team building batucada qui viennent développer l’esprit d’équipe, mais aussi en résidence senior. Bref, c’est à tout âge qu’on peut découvrir et apprécier les percussions brésiliennes !

Au sein de la batucada, plusieurs instruments sont utilisés : la caixa de guerra, le tamborim, le surdo, le repinique, le tarol, la cuica, le pandeiro, les agogos, les ganzas, le chocalho et le recoreco. Notre chef de batucada va transmettre différents rythmes aux instrumentistes : on parle de polyrythmie, ce qui va demander concentration et écoute pour que chacun parvienne à « garder son rythme » tout en étant en harmonie avec ses voisins. Par ailleurs, la large palette d’instruments apporte des couleurs sonores complémentaires. La combinaison de ces différents rythmes et des sonorités différentes va créer la richesse musicale de la batucada.

cuica - team building percussions bresiliennesIl suffit de très peu de temps pour mettre en place des premiers rythmes en groupe – une transmission orale, intuitive et immédiate qui porte tout de suite des résultats agréables et toniques : n’hésitez pas à profiter de cette énergie individuelle et collective au cours d’un team building batucada ! Auparavant nous vous invitons à venir faire connaissance avec les différents les instruments du team building batucada qui seront mis à votre disposition. Chaque participant disposera au moins d’un instrument, et apportera sa contribution propre à l’ensemble de percussions brésiliennes.

Stage percussions corporelles

Percussions corporelles stageUn stage « percussions corporelles et chants du monde » est proposé le samedi 14 novembre, de 14h à 17h, au Conservatoire de Musique et de Danse de Villiers-sur-Marne  (5 place Remoiville – 94355 Villiers-sur-Marne).

Cet atelier, proposé par les artistes musiciennes Lilian Akemi Chinem (professeur TEMPO) et Sandrine Monlezun, vous invite à découvrir, explorer et approfondir le langage de la musique produite par le corps, à travers ses plusieurs possibilités sonores (voix, chant, percussions corporelles et vocales), autour d’un répertoire de chants du monde.

Ce stage, accessible à tous (sans connaissance musicale spécifique nécessaire) vous proposera, entre autres :

– des exercices de concentration, d’écoute et de conscience du travail en groupe;
– des jeux d’exploration des timbres et rythmes en percussions corporelles et vocales;
–  une meilleure prise de conscience de la relation entre le chant et le mouvement du corps;
– des temps de découverte et mise en place de chants et de rythmes spécifiques;
 – des exercices de variation et d’improvisation sur les chansons proposées;
– un espace libre de création de pièces musicales collectives.

N’hésitez pas à vous inscrire, quel que soit votre niveau de pratique musicale, pour découvrir la richesse d’une approche corporelle, intuitive, créative de la musique, au travers du riche répertoire des chants du monde.

Tarif par personne : 25 euros.

Inscriptions : sandrinester@gmail.com

Chants traditionnels pour enfants

Chansons traditionnelles pour enfantsLa musique ancienne est un patrimoine riche et toujours apprécié des enfants. Des mélodies populaires, faciles à mémoriser, et qui se prêtent fréquemment à quelques pas de danse, en groupe, ce qui permet une approche corporelle de la musique. Le Petit Choeur et les Musiciens de Mademoiselle de Guise ont produit deux beaux albums : « Mironton Mirontaine » et « Gai Luron, Lurette » (édition Bayard Musique). Les Musiciens de Mademoiselle de Guise, dirigé par Laurence Pottier, fait revivre la musique ancienne, jouée su des instruments d’époque.  Des sonorités musicales riches et agréables, que l’ensemble fait partager aux enfants au travers de ces deux albums. Chaque chant est porté par un généreux accompagnement instrumental, avec des instruments des XVIe au XVIIe siècles. Cromorne, viole de gambe, cornet, flûte à bec, cornemuse, archiluth, … C’est donc un réel plaisir que d’écouter plusieurs fois chaque chant avant de commencer à le chanter avec les enfants.

CD1 – Mironton Mirontaine

8 chants, accompagnés de plusieurs morceaux purement instrumentaux. Si certains sont déjà bien connus (J’ai du bon tabac ; frère Jacques ; Malbrough s’en va en guerre), leur interprétation est toujours intéressante et agréable. Compagnon de la Marjolaine (#2) est entraînant – le chant est long, mais les paroles se répètent, donc il peut rester mémorisable par des enfants, et peut être chanté sous la forme d’un dialogue. C’était Anne de Bretagne (#4) est frais et sympathique. La fourmi et la cigale (#7) inspiré de La Fontaine, est sans doute plus facile à écouter qu’à chanter. Joseph est bien marié, d’inspiration biblique, est un cantique de Noël très connu à l’époque baroque, dont les paroles sont sans doute compliquées pour de jeunes enfants.

CD2 – Gai luron lurette

Plus riche encore que le premier volume, le CD2 offre 12 chants traditionnels, entrecoupés de morceaux instrumentaux. J’ai vu le loup, le r’nard, le lièvre (#1) n’a aucun rapport avec Tri Yann et la belette, mais reste un chant très vif, qui permettra de travailler la diction. L’alouette et le pinson (#2) une chanson de mariage entraînante (à chanter « sans traîner »). Martin prend sa serpe (#7) est très amusant, joyeux, et permet un travail sur différents rythmes. Jésus Christ s’habille en pauvre (#9), inspiré de l’histoire de Lazare et du mauvais riche, est sans doute difficile à chanter (sans accompagnement musical), et la fin est un peu dure (« tandis que votre mari, Madame, en enfer ira brûler »). Si le Roy m’avait donné (#11) sur l’air de « la bonne aventure au gué », est agréable à chanter, mais il faut vouloir expliquer aux enfants l’intérêt du Roy Henry pour « la mie » des autres… La fille au Roi Louis (#12) est un chant très long et triste. Plus besoin de présenter Dans les prisons de Nantes (#14) dans une interprétation agréable avec un refrain entraînant. La fille miraculeusement changée en cane (#15) aborde le thème d’une jeune fille assidûment poursuivie par un capitaine, contrainte de se transformer en cane pour lui échapper – un thème qui n’est pas forcément facile à aborder avec les enfants. Margot (#16) est un chant très entraînant, qui peut être chanté en plusieurs groupes, et fait travailler la diction. Jean de Nivelle (#17), sur un air qui fait penser à Cadet Rousselle, est également très agréable, peut-être en enlevant le second paragraphe pour les enfants (les trois enfants de Jean sont respectivement sans nez, sans dent, et sans cervelle, pas très sympa !). Enfin Jean Petit qui danse (#24) est peut-être plus connu : c’est une chanson simple, à répétition, qui peut être gestuée.

Ces deux recueils permettront donc aux enseignants, pour un projet musical en primaire notamment (ou pour les grandes sections de maternelle), d’aborder un large répertoire de chants anciens connus et moins connus : l’accompagnement musical est extrèmement agréable et offrira donc aux enseignants la possibilité de présenter également les instruments de cette époque. Certains chants se prêtent particulièrement bien à un accompagnement gestué ou dansé – une approche corporelle et collective de la musique qui permet tout naturellement de développer les talents de motricité et de coordination des enfants.

Soutenez le nouvel album d’Athénaïs

Athénaïs est un ensemble vocal féminin composée de 6 chanteuses, accompagnées d’une basse continue – viole de gambe et orgue – qui explore le répertoire de la musique sacrée de l’époque baroque. Athénaïs « ressuscite » souvent des pièces vocales perdues. L’ensemble se produit régulièrement en concert, et a déjà enregistré deux disques : leur dernière production,  O Amor Jesu, a reçu l’Orphée d’Or 2015 du meilleur enregistrement de musique sacrée. Athénaïs prépare actuellement un troisième CD, Regina Caeli, autour de chants à la Vierge. Ils ont besoin d’un mini coup de pouce via KissKissBankBank, n’hésitez pas à les soutenir !

Une chorale qui bouge

Westminster Chorus : le nom peut être trompeur, n’allez pas les chercher de l’autre côté de la Manche, il faut franchir l’Atlantique – puis traverser les Etats-Unis jusqu’à la côte ouest. C’est en Californie, dans le conté d’Orange, que vous trouverez la petite ville de Westminster. Le Westminster Chorus est issu d’un « barbershop chapter » qui existait dans la ville depuis une cinquantaine d’années. Qu’est-ce qu’un barbershop chapter (ou barbershop chorus) ? Littéralement « choeur du barbier », c’est un style de chant choral a cappella, d’origine afro-américaine, influé par le gospel. Il apparaît au début du XXe siècle, chez les barbiers, dont il a conservé le nom. Sur le plan musical, il se caractérise par quatre parties d’accords consonants pour chaque note mélodique. Chacune des parties a son propre rôle : en principe, le lead vocal (chanteur principal) chante la mélodie, le ténor harmonise sur la mélodie, la basse chante les notes d’harmonie les plus graves et le baryton complète l’accord. Le barbershop a connu son âge d’or dans les années 1910-1930, mais il est resté relativement populaire aux Etats-Unis et au Canada notamment.

Pour revenir à Westminster, le barbershop chapter local prend un « coup de jeune » quand il est repris en main par un groupe de jeunes en 2002. Depuis, il a grandi (en taille et en qualité musicale), jusqu’à recevoir de nombreux prix dans des concours internationaux de choeur, notamment par la Barbershop Harmony Society. Il a même été couronné « Choir of the World » (meilleure chorale du monde…) en 2009. Ecoutez le Westminster Chorus interpréter Strike Up the Band, et vous découvrirez, au delà de la qualité vocale de l’ensemble, d’autres éléments importants du barbershop : une approche très corporelle et ludique du chant, qui rappelle notamment ce qui peut être proposé dans nos ateliers de percussions corporelles. Par la gestuelle et la chorégraphie, la musique est portée par chaque chanteur, et par l’ensemble du choeur, dans une belle harmonie.

La rentrée en musique, c’est bon !

Pour fêter la rentrée, le Figaro nous offre aujourd’hui article rappelant les bienfaits de la musique pour le cerveau. Il est toujours intéressant de constater que de nouvelles recherches scientifiques démontrent tout ce que la pratique musicale apporte à la personne, y compris après des accidents graves, ou pour des maladies pour lesquelles il reste encore beaucoup à faire, comme Parkinson.

Le Figaro Santé – les bienfaits de la musique pour le cerveau

TEMPO anime des ateliers musicaux en résidence senior et maison de retraite : chorale, et également percussions, accessibles à tous les résidents, car il n’y a pas d’âge pour s’épanouir en musique ! Mais nous intervenons également dans une cinquantaine de crèches, halte-garderie, relais d’assistantes maternelles, pour des ateliers d’éveil musical auprès d’enfants à partir de 3 mois,  plusieurs dizaines d’écoles maternelles et primaires, dans des centres de loisirs, collèges, lycées, … Et pour les adultes, découvrez les bienfaits de la musique directement dans votre entreprise : des ateliers à l’heure du déjeuner, ou un teambuilding musique pour développer l’esprit d’équipe !

TEMPO vous souhaite une très belle rentrée, en musique !

Les pédagogies actives de la musique

Professeur, éducateur, parent, … vous avez peut-être déjà entendu le terme de « pédagogie active » au cours de vos études, lectures ou conversations. De manière générale, on parle de « pédagogie active », dans le sens où l’apprenant est en position « active ». Les pédagogies actives sont fondées en effet sur le principe pédagogique suivant : l’apprenant est acteur de ses apprentissages ; il découvre et construit ses savoirs à travers des situations concrètes de jeu, de recherches personnelles et collectives. En anglais, « active learning » illustre mieux l’action de l’apprenant dans la démarche d’apprentissage. Faudrait-il donc parler en français d’apprentissage actif ?

En partageant ces premiers éléments de définition, nous découvrons qu’il s’agit donc d’un concept assez large ; sans chercher à tracer des oppositions, les méthodes actives se positionnent en particulier par rapport à un enseignement plus « transmissif ». Dans le contexte actuel, où chaque individu se retrouve face à une quantité immense d’informations « brutes » disponibles, un flot continu de données, plus ou moins subi, et doit savoir prendre des décisions rapidement, dans un contexte complexe et évolutif, les méthodes actives semblent être particulièrement pertinentes.

Les chercheurs en sciences cognitives ont mis en évidence l’aspect constructif de l’apprentissage : c’est en construisant la connaissance soi-même, notamment en l’articulant avec d’autres concepts déjà acquis, qu’on apprend le mieux. Il est également montré qu’une dynamique positive d’apprentissage se met en place grâce à une plus grande interaction entre les apprenants : les pédagogies actives font en général une part importante à cette démarche collective. Il n’y a bien sûr pas une méthode pédagogique parfaite et adaptée à chaque enseignant et à chaque apprenant, mais les différentes approches doivent savoir se combiner en fonction des publics et des sujets.

Dans ce court article, nous nous intéresserons uniquement aux pédagogies ou méthodes actives dans le domaine de l’enseignement musical général – nous n’aborderons pas les méthodes actives d’apprentissage de l’instrument (par exemple la méthode Suzuki pour l’apprentissage du violon). Ces pédagogies de la musique sont « actives » à plus d’un titre : non seulement par le positionnement d’apprentissage de l’élève, mais aussi parce qu’elles donnent toutes une place importante au corps et au mouvement, dans l’apprentissage de la musique.

Les principales méthodes actives d’apprentissage de la musique ont apparu entre les deux guerres mondiales (tout en signalant le travail précurseur de la pédagogue musicale française Marie Jaëll). Ces nouvelles formes de pédagogie de la musique doivent en grande partie leur naissance à un mouvement de recherche pédagogique important à cette époque, marqué notamment par Maria Montessori (l’éducation n’est pas qu’une transmission de savoirs, mais l’accompagnement du développement naturel de l’enfant) ou, plus tard, Célestin Freinet, qui insiste sur l’expression libre des enfants et sur le travail de groupe.

Ces intuitions pédagogiques sont accueillies, intégrées et développées par des pédagogues de la musique. Il est notamment permis de signaler :

La pédagogie musicale Carl Orff n’est pas une méthode au sens strict, mais plutôt un corpus d’orientations pédagogiques dont le but premier est de favoriser un développement harmonieux de l’enfant grâce à la musique dite élémentaire et le mouvement. Non élitiste et ludique, elle s’adresse à tous, et non pas uniquement aux enfants. Elle se pratique en groupe et utilise un ensemble de petites percussions (xylophones, métallophones, etc.), appelé « instrumentarium Orff ». Cette pédagogie utilise comme support des œuvres du répertoire traditionnel de toutes les cultures tout en favorisant la création et l’improvisation. Le chant, la danse, le mouvement, le théâtre, les percussions corporelles… y trouvent une place toute aussi importante que la technique instrumentale et musicale.

La pédagogie musicale Willems s’appuie sur quelques principes fondamentaux :

  • L’éducation musicale doit être un moyen de favoriser l’épanouissement de l’être humain. Tout enfant, doué ou non, doit pouvoir profiter de cet « élément culturel de premier ordre» qu’est la musique.
  • Les débuts sont de toute première importance : « Une fois les débuts bien établis, le reste suit logiquement, selon les lois de la vie». L’initiation musicale s’appuie sur la participation active des élèves, autour de chansons, d’exercices d’audition, de rythmes et de mouvements corporels, pendant deux ou trois années, avant d’entamer véritablement l’étude du solfège et de l’instrument.
  • La pratique doit précéder la transmission des connaissances formelles et théoriques. Il convient donc de privilégier les sources de vie des éléments musicaux : rythme, mélodie, harmonie, improvisation, composition… Pour Willems, « La source de vie des éléments musicaux se trouve non dans la connaissance des enseignements scolaires, mais dans l’être humain», dans sa multiple nature, motrice, sensorielle, affective et mentale — c’est-à-dire, l’être humain dans sa globalité, « en harmonie avec l’univers ».

« Par l’enseignement de l’art, favoriser l’épanouissement de la personne » (Ginette Martenot). La pédagogie musicale Martenot vise à développer les qualités sensibles, corporelles et intellectuelles de l’instrument humain :

  • Les arts sont partie prenante de l’éducation.
  • L’être est une globalité.
  • Le sensible est un accès à l’intellect, (la pratique précède la théorie).
  • La mémoire musculaire est indélébile.
  • L’abord d’une difficulté à la fois facilite l’apprentissage.
  • Être musicien c’est penser la musique.
  • L’esprit ludique est une condition de la qualité de l’effort.
  • L’apprentissage n’est jamais une position d’échec.

« En respectant à la fois un ordre, une structure ferme et la souplesse d’un climat de confiance et de joie, nous ouvrons les portes à l’improvisation et à la création : tout devient possible » (M. Martenot).

La pédagogie musicale Dalcroze insiste sur les liens naturels entre le mouvement corporel et le mouvement musical. C’est donc en passant par le corps que les facultés artistiques et musicales vont se développer naturellement, autour de trois piliers : la rythmique, le solfège et l’improvisation. La rythmique, par exemple, est abordée au travers de la stimulation de la motricité globale, la perception et la conscience corporelle. C’est le corps qui est considéré comme le premier instrument du musicien, celui qui lui permet en premier lieu de vivre et transmettre sa musicalité. De la même manière, les notions de solfège sont inscrites via un ancrage corporel, au travers d’exercices d’improvisation, de réaction, de coordination ou de dissociation. C’est le souvenir corporel qui servira de base à partir de laquelle l’élève pourra relier l’expérience vécue à un concept solfégique théorique.

La pédagogie musicale Kodaly (qui n’est pas à proprement parler, issue de Kodaly, mais qui a été développée par la suite) a marqué fortement la culture scolaire hongroise : la musique tient aujourd’hui une part importante dans le cursus général des écoles primaires du pays. Kodaly insistait à juste raison sur l’importance de la musique dans la formation générale : en aucun cas la pratique musicale ne doit être « réservée » à un petit nombre d’enfants « doués pour la musique ». Le chant (avec un intérêt tout particulier pour le chant « folklorique » ou traditionnel) est considéré comme la porte d’entrée vers la musique – il permet de percevoir la musique sans le « medium » de l’instrument. Il préconise par ailleurs une initiation musicale le plus jeune possible. L’apprentissage de la musique passe d’abord par l’écoute, le chant et le mouvement avant d’aller vers la théorie. Sur le plan rythmique la pédagogie Kodaly s’inspire notamment des apports de Dalcroze.

Il est important de reconnaître l’apport significatif des méthodes actives dans la dynamique de la pédagogie musicale en France notamment. On ne peut pas opposer « méthodes traditionnelles » enseignées par exemple dans les conservatoires et écoles de musique, et les « méthodes actives » qui feraient l’objet d’un « enseignement parallèle » : indépendamment des noms, revendications et positionnements théoriques, chaque professeur de formation musicale pratique un enseignement qui s’inspire des différentes techniques pédagogiques.

Les méthodes actives partagent un certain nombre de piliers fondamentaux :

  • Une approche « globale » de l’enfant (plus largement, de l’apprenant) et de la musique, dans l’ensemble de ses dimensions (corporelles, intellectuelles, psychiques, culturelles, collectives, …) ;
  • Une dynamique pédagogique qui part de l’expérience, du sensible, et qui amène progressivement vers les notions théoriques ;
  • L’importance du développement des capacités « d’écoute intérieure », de création et d’improvisation ;
  • La place importante accordée au chant ;
  • La dimension collective, ouverte à tous, de l’apprentissage de la musique ;
  • Le jeu comme dynamique de l’apprentissage (ce qui n’est pas antinomique d’un réel programme d’apprentissage, définis en fonction d’objectifs pédagogiques précis).

TEMPO se retrouve dans ces grands principes, mais ne se revendique d’aucune des méthodes actives en particulier. Nous valorisons, chez nos professeurs, la diversité et la richesse des parcours, les qualités pédagogiques et humaines individuelles. Parmi les 70 professeurs de l’équipe TEMPO, plusieurs ont suivi, soit lors de leur formation initiale, soit en formation continue ou stages, des formations aux différentes pédagogies actives de la musique : Martenot, Orff, Dalcroze, Kodaly, Marie Jaëll, Montessori, Willems, … Il est intéressant de noter que de nombreux professeurs sont allés se former auprès de plusieurs de ces sources pédagogiques. C’est sans doute la clef d’une bonne approche pédagogique : ne jamais se laisser « enfermer » dans une méthode ou une école de pensée, mais savoir trouver les bonnes inspirations parmi la diversité de ce qui est proposé. Chaque professeur doit savoir déceler les « pépites » des différentes approches pédagogiques, et pouvoir les réinterpréter et les intégrer dans une approche personnelle. Le talent réel du pédagogue, c’est de trouver, pour chaque apprenant, quelle est le chemin d’apprentissage qui convient à son élève.

Ave Maria d’Arcadelt

Pour la fête de l’Assomption, découvrez l’Ave Maria d’Arcadelt. Jacques Arcadelt est un compositeur et chanteur de l’école franco-flamande, actif principalement à Paris, Rome et Florence. Après sa jeunesse à Namur, il part pour l’Italie où il compose notamment des madrigaux pour Alexandre de Médicis. Il contribue ensuite à la musique de la Chapelle Sixtine, à l’époque de Paul III, pendant une dizaine d’années, puis part pour la France. Il est d’abord maître de chapelle auprès du cardinal Charles de Lorraine, puis devient chantre de la chambre du Roi en 1556.

Arcadelt a composé de nombreuses pièces de musique sacrée : nous sont noamment parvenus 24 motets, une messe, un magnificat, des lamentations, …. mais également de la musique profane, madrigaux et chansons, notamment sur des poémes de Mellin de Saint-Gelais. Ce sont les quelques 250 madrigaux qui font principalement sa renommée, principalement à quatre voix.  Un style qualifié de « simple, élégant, jamais trop complexe ».

Simplicité, élégance, émotion, douceur et méditation sont particulièrement bien portés par cet Ave Maria d’Arcadelt. Mère de Dieu et de l’Eglise, tenant une place importante dans la liturgie et la spiritualité catholique notamment, la Vierge Marie a inspiré de tout temps les musiciens, et plus spécialement depuis le XIIIe siècle où apparaissent les laudes mariales, dans la monodie sacrée en France, en Allemagne, en Angleterre et en Espagne. En musique, les Ave Maria (« je vous salue Marie ») les plus connus ont été composé par Schubert et par Gounod, lequel s’est inspiré d’un prélude de J.S. Bach. L’Ave Maria de Caccini sera aussi familier à beaucoup de nos lecteurs : il n’a pas été composé par Caccini, un musicien du XVIe siècle comme Alcadelt, mais par le compositeur russe Vladimir Vavilov dans les années 1970. Il est devenu très populaire en Russie, dans les pays baltes puis dans le monde entier. Cette prière mariale a également inspiré des musiciens depuis le chant grégorienJosquin des Prez, Pietro Mascagni jusqu’à Gabriel Fauré. L’Ave Maria d’Alcadelt a par ailleurs inspiré Franz Liszt, qui en a composé une oeuvre pour orgue, « Ave Maria – Chanson d’Arcadelt ».

D’autres prières mariales traditionnelles ont également porté l’inspiration des musiciens : pensez au Stabat Mater, Salve Regina, Regina Caeli, Alma Redemptoris Mater…

https://youtu.be/_j3cx5q_a_4