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Sensibiliser les enfants au beau

Un article intéressant de Bénédicte de Saint-Germain (Famille Chrétienne août 2003).
Nous avons le souci de conduire nos enfants au bien, mais au beau ? N’est-ce pas accessoire dans notre éducation, un peu comme une cerise sur un gâteau ? Pourtant, découvrir ensemble des choses belles est, en plus, source de véritables joies familiales.

Céleste, 5 ans, regarde avec ses parents un feu d’artifice. Eblouie, elle s’écrie : « Que c’est beau ! » Puis, d’un ton de reproche : « Pourquoi ne m’as-tu jamais montré cela avant ? » Très tôt, l’enfant a la capacité de s’émerveiller, de s’arrêter devant une feuille d’arbre, un caillou qui brille après la pluie, un feu de bois, un beau visage – comme Pierre, les yeux rivés sur une amie de sa maman : « Elle est belle la dame ! »

Si cette manière de voir n’est pas entretenue, le regard risque de s’émousser. Pour Aude de Kerros, peintre graveur et mère de famille : « Aujourd’hui, on a l’impression de vivre dans un monde d’aveugles. Nous sommes entourés d’images et pourtant elles passent parce qu’elle ne sont pas décryptées. Devant un tableau, on ne se pose même plus la question de savoir ce que cela veut dire ».

Le beau est à la portée de tous

Le rôle des parents est essentiel. « Ce serait grave de laisser un enfant ne pas voir », dit Jean-François Kieffer, dessinateur de BD, le créateur de Loupio. Repérons d’abord la façon dont l’enfant perçoit le monde : certains ont une perception visuelle, d’autres, une sensibilité auditive. Ainsi, François est passionné par les couleurs d’un champ de tulipes, tandis que son frère shoote dans un ballon sans rien voir ; mais de retour à la maison, c’est le footballeur en herbe qui s’arrêtera, attiré par une musique. Inutile d’abreuver un enfant de peinture s’il est plutôt sensible aux sons.

Où trouver de la beauté ? Partout ! Y compris dans la vie quotidienne. « Même dans la publicité il y a des choses belles », dit Jean-François Kieffer. En vacances, un détour par un atelier de potier permettra d’admirer la beauté des formes. La nature qui se déploie est aussi fascinante. Pourquoi ne pas inviter les enfants à planter un rosier, un haricot, un fraisier, et admirer avec eux la pousse des feuilles, des bourgeons et des fleurs ? De leur côté, les plus grands découvriront peut-être avec intérêt l’harmonie du mouvement des astres, la proportion d’une structure moléculaire. Photos, films, tableaux, musiques – autant de sujets d’émerveillement à partager (« lire l’interview de Marie-Pierre Picot ».

Mais la beauté ne réside pas que dans les choses, les enfants savent la reconnaître dans des gestes, des attitudes… La bonté, la tendresse, la délicatesse rayonnent. Dans La Musique d’une vie, Andréï Makine raconte comment il a passé une nuit dans la salle d’attente d’une gare au fin fond de la Russie. Contemplant ses compagnons d’infortune, il ne note que laideur et… ronflements. Seul éclat de lumière au milieu de cette grisaille : une mère allaitant son enfant.

Comment familiariser nos enfants avec la beauté ?

« Si les parents se promènent dans une exposition en restant indifférents, les enfants le sentent », note Flore Talamon, scénariste de BD et journaliste dans la presse pour jeunes. « L’attirance pour le beau se transmet à condition que l’on aime soi-même ce que l’on montre. » Un conseil pour éviter les ratés : essayer d’aller voir à l’avance les expos ou au moins glaner des échos de personnes qui les ont déjà vues. Rien de pire qu’une sortie inadaptée qui fait naître mauvais esprit, moqueries ou ennui…

En vacances, la famille est plus disponible. Pour Anne Renon-Barek, mère de trois enfants, artiste, et professeur d’art plastique, « une nuit d’été en bateau est un fabuleux moment de contemplation ». « Il faut beaucoup donner à voir », souligne Aude de Kerros, qui s’est longuement promenée dans la nature et dans les musées avec ses enfants. Même écho chez Flore, pour qui la sculpture est un bon moyen d’intéresser les petits à l’art. « Une statue est vivante. En la regardant, on peut imaginer et rêver. » Greffer une histoire sur quelque chose de beau, voilà une façon facile et amusante de captiver les enfants. Aude de Kerros a appris la mythologie pour expliquer les étoiles et la botanique pour raconter l’origine des plantes.

« Mais attention à l’overdose ! signale Florence, mère de sept enfants. Nous veillons toujours à quitter un monument ou un musée avant que les enfants soient saturés. » « Lorsque je visite une expo avec mes élèves, je les emmène voir un seul tableau, sur lequel nous pouvons travailler », confirme Anne Renon-Barek. Autre impératif : tenir compte de l’état physique des enfants. Inutile de vouloir faire apprécier un Vermeer à un enfant qui a faim. Mieux vaut un petit en-cas qu’une grosse crise !

Aujourd’hui, les musées s’adaptent aux enfants et bâtissent souvent des visites vivantes. Très souvent, des guides spécifiques sont proposés – il suffit de les demander à l’entrée. Une sortie bien préparée est une garantie de réussite. Internet est précieux, tout comme les guides culturels spécifiques pour les sorties d’enfants : ils proposent les meilleurs plans, des formules testées, et donnent une multitude de renseignements. Mais cela ne dispense pas d’une « préparation maison » quand c’est possible : feuilleter un catalogue d’exposition, avant un concert écouter l’un des morceaux joués… Avoir déjà vu ou entendu aide l’attention à se fixer. Une initiation préalable est indispensable pour une pièce de théâtre. « Même une pièce de Molière requiert quelques explications pour un enfant », remarque Flore. Qui ajoute : « Nous choisissons nos expositions en fonction des centres d’intérêt de la famille. Pour mon garçon de 5 ans par exemple, pour le moment, ce sont les animaux et la chasse ».

Aimer ce qui est beau est aussi et surtout le résultat d’une imprégnation. Chez les Kieffer, les cinq enfants ont été sensibilisés à la beauté dans leur univers quotidien. Mettre un beau couvert, bien présenter un plat, faire des bouquets de fleurs, chanter ou écouter de la musique, autant de petites choses qui marquent les enfants.

Pas facile néanmoins, remarque Aude de Kerros : « Dans un temps dominé par le confort et le refus des contraintes, la beauté est en exil, car elle demande, sinon un effort, du moins une attention ». Ainsi, « j’ai toujours entendu dire que l’élégance était une charité pour les autres », raconte Florence.

Il ne s’agit pas d’encourager à une trop grande coquetterie, mais, dit Jean-François Kieffer, « il est important de donner de beaux vêtements à nos enfants… ou de prendre le temps qu’il faut pour se faire refaire les dents ! A chacun aussi de trouver la manière de s’habiller qui sera en résonance profonde avec ce qu’il est ».

Comment former le jugement du goût ?

L’observation joue un rôle majeur. Anne Renon-Barek raconte la réaction d’Henri, 4 ans, devant la lune une nuit d’été : « Oh ! Maman ! La lune, on l’a retrouvée ! » « J’ai encouragé cet émerveillement en observant avec lui la forme de l’astre. Je lui ai aussi expliqué que, malgré son intensité lumineuse, la lune était un astre qui ne réchauffe jamais. »

Apprenons à nos enfants à formuler le pourquoi de leur goût ou attirance. « Je fais très attention à la précision du vocabulaire, explique Anne Renon-Barek. Le beau émet un certain rayonnement, une lumière qui capte notre attention beaucoup plus qu’une chose tout simplement jolie ». « Le beau n’est pas le joli, insiste à son tour Jean-François Kieffer. Le joli, c’est ce qui veut séduire, l’emballage. Dans nos discussions, aidons nos enfants à discerner l’authentique du clinquant. Montrons la différence qu’il y a entre quelqu’un qui a le « look » qui fait vendre et la personne belle parce qu’elle donne de la joie comme une Mère Teresa. Dans Le Seigneur des anneaux, les hobbits sont beaux parce qu’ils pardonnent, même s’ils ont les pieds poilus ! »

« Apprécier le beau, c’est comme apprécier le vin », note Flore Talamon. Il faut former son palais. Avec un goût affiné, on devient capable de faire la différence entre un grand cru et une piquette. « Plus on a une culture visuelle, plus le regard est exercé, plus on peut dire que quelque chose est de bonne qualité ou pas », explique Aude de Kerros. Même chose pour la musique : l’oreille se forme et s’affine. La formation d’un jugement critique est une arme excellente à donner aux enfants. Elle leur permet d’opérer un tri parmi la multitude d’images ou de sons qui les submerge.

Ce qui émerveille l’enfant ne nous intéresse pas forcément. Qu’importe ! Il faut savoir écouter et encourager. Colombine, 6 ans, est passionnée de cailloux. Bien qu’encombrante, sa collection est en bonne place dans sa chambre, et Lucie, sa mère, fait l’effort de s’intéresser à la description régulière et enthousiaste des minéraux. Aux parents de veiller à ce que s’exprime la sensibilité particulière de chaque enfant. Pour Jean-François Kieffer, « il y a un certain racisme de la beauté » qui consiste à rejeter ce qui ne se fait pas, ou ce que nous ne connaissons pas. «Quelqu’un aimera un dessin simple, un autre un trait plus chargé, plus baroque. » Un enfant peut aimer l’abstraction, même si sa famille apprécie traditionnellement l’art figuratif.

Paillettes, couleur criardes… les attirances des petits nous déconcertent souvent. Les enfants sont façonnés par leur époque et modelés par les goûts ambiants. Pour Flore Talamon, « rien d’étonnant à ce que les filles aiment le rose, elles baignent dedans dès leur plus jeune âge ! » Question de culture, ici c’est le rose, là le rouge. « Je ne pense pas qu’il y ait un bon goût et un mauvais goût pour les petits enfants », remarque Flore.

Une fois l’observation effectuée, l’enfant est libre d’apprécier ou pas. « J’ai beaucoup de mal à accepter les goûts de mes enfants, raconte Bernard, un père de famille, mais je sens que si je m’oppose à eux, ils se braqueront. » Nous pouvons ne pas aimer ce qu’un enfant nous présente, avant tout, restons détendus : les goûts évoluent avec l’âge… et la mode. Laure, mère de deux enfants, se souvient : « Mon fils Pierre s’est pris de passion pour les Pokémon. Après avoir regardé le film six ou sept fois, il a trouvé que c’était nul. J’étais contente qu’il s’en rende compte tout seul, sans que j’aie à trop argumenter ».

Avec les plus grands, dialogue et humour peuvent aider à désamorcer les conflits. Mais ils sont pires que tout les jugements définitifs du style « Tes vêtements sont affreux ! » Mieux vaut dire franchement ce que nous ressentons : «Je trouve que ces vêtements t’élargissent »…

L’enfant doit passer par des oppositions pour se construire – la formation du goût n’échappe pas à la règle. La maturation arrive à la fin de l’adolescence… patience, donc, en attendant la récolte des fruits de notre éducation culturelle.

Le beau, chemin de contemplation

Pourquoi initier nos enfants au beau ? Pour Florence, « parce qu’il développe une ouverture, une capacité à recevoir quelque chose qui nous dépasse ». Pour le percevoir, disponibilité et silence sont nécessaires. Certes pas facile quand l’utilitaire règne en maître. Mais ce qui est certain, c’est que côtoyer des choses belles, même discrètes ou cachées, contribue à la paix intérieure. Pour Jean-François Kieffer, « le beau rassure, apaise, mieux, il élève l’âme ». Totalement gratuit, il est à l’opposé du consommable. Même si c’est parfois laborieux, provoquer les occasions de contempler la beauté en famille amène à récolter de grands moments de joie partagée.

Le beau est aussi le moyen de faire accéder à des réalités cachées. Aude de Kerros explique : « Plus les réalités sont de l’ordre du non rationnel, de l’âme, des émotions, plus elles sont difficiles à communiquer. Mais par l’art, elles le deviennent ». L’art est capable par exemple de faire toucher aux fidèles quelque chose des mystères de la Foi, que la raison aurait bien du mal à exprimer. Elle poursuit : « J’ai mille fois répété à mes enfants que ce qu’ils voyaient avec leurs yeux n’était que la petite partie émergée de l’iceberg, une trace d’un monde infiniment grand. Je leur ai suggéré que l’on pouvait lire à travers et que cela s’appelait lire les signes, comme on déchiffre les signatures du divin ».

Une idée : « le carnet des choses belles »

Acheter un gros cahier à spirales, à couverture épaisse et pages blanches. Proposer aux enfants d’y mettre ce qu’ils trouvent beau : une carte postale d’un lieu visité, un pétale de fleur, un croquis pris sur le vif ou un dessin, un poème ou une photo.

 

Pour les plus grands, encourager en plus à illustrer le beau dans les détails ou les petites choses : un chapiteau d’une église, une fleur poussant sur un tas de cendres, la lumière après la pluie, la main d’une statue, un regard dans un tableau.

La formation musicale inscrite dans la Constitution

Ce n’est pas (encore) en France, mais en Suisse : nos voisins helvètes viennent d’insérer la formation musicale dans leur texte fondateur, au travers de l’article 67a qui stipule que « la Confédération et les cantons encouragent la formation musicale, en particulier des enfants et des jeunes ». Mais cette inscription de la formation dans une constitution, unique au monde (à notre connaissance), d’où vient-elle ? C’est du suffrage universel qu’elle tient sa légitimité, puisqu’elle a fait l’objet d’une votation en septembre 2012. A la question « acceptez-vous l’arrêté fédéral du 25 mars 2012 sur la promotion de la formation musicale des jeunes ?« , les citoyens suisses ont répondu positivement à 72%.

Une fois ce principe inscrit dans le marbre de la Constitution helvétique, il faut le traduire dans la pratique. A ces fins, un programme pluriannuel sera prochainement voté par le Parlement. Le fondement de ce projet est clair : « le chant et la pratique active de la musique permettent de vivre des émotions intenses et stimulent les compétences créatives, émotionnelles, intellectuelles et sociales des jeunes personnes« . En quelques mots sont ainsi résumés la conviction que nous portons au travers des projets musicaux TEMPO. Même si cette dynamique ne se limite pas, pour nous, aux « jeunes personnes », mais participe au développement et à l’épanouissement de la personne, à tout âge.

Ces convictions sont appuyées par de nombreuses études, et il est intéressant de noter que l’OCDE (Organisme de Coopération et Développement Economiques) a publié en 2013 un rapport intitulé : « L’art pour l’art ? L’impact de l’éducation artistique« .  Pourquoi l’OCDE analyse et souligne l’apport de l’éducation artistique au développement économique ? C’est parce que « les compétences sont en passe de devenir la principale monnaie d’échange internationale au XXIe siècle« , souligne Barbara Ischinger, directrice de l’éducation et de la compétence à l’OCDE. « L’éducation doit notamment mettre l’accent sur les compétences qui favorisent l’innovation au sein de nos sociétés : créativité, imagination, communication et travail en équipe… L’éducation artistique est particulièrement bien placée pour favoriser ces compétences« . Et la musique est considérée, plus que toute autre forme d’art, comme particulièrement apte à développer ces qualités.

C’est pour toutes ces raisons que les jeunes helvètes sont fortement incités à pratiquer la musique. Attention, concentration, précision, travail collectif, qui associe dans un même mouvement une pensée abstraite et un geste physique. Une initiative qui pourrait inciter la France à faire de même ?

Heureux au bureau ?

Une étude a été réalisé par l’IFOP et le Work Place Index auprès de 1.000 cadres franciliens et 300 chefs d’entreprise d’Ile-de-France. Le sujet ? déterminer quels sont les critères importants qui permettent à vos collaborateurs de se sentir heureux au bureau. Un thème au coeur de l’actualité, quand on mesure la part croissante de « mal-être » chez les salariés.

Trois points principaux ressortent de cette enquête : la localisation du bureau lui-même est un point important, ce qui ne sera une surprise pour personne. Effectivement, un bureau facile d’accès, bien équipé en transports, facile d’accès, mais aussi en restaurants et en boutiques pour une petite pause plaisir à l’heure du déjeuner, … A cet égard, il semble que ce soit le centre-ouest parisien qui tienne la corde (1er, 2e, 7e, 8e, 9e, 16e et 17e arrondissements). 

Second critère important : le bureau doit être convivial. C’est ici une question d’espace, et d’agencement de l’espace. Est-ce que le bureau offre à la fois des espaces pour collaborer, des espaces pour être tranquille et travailler au calme, et des espaces collectifs pour se rencontrer entre collègues, de manière informelle.

Enfin, le bureau doit être bien équipé. L’équipement commence bien sûr par les facilités techniques pour un travail fluide et efficace : équipements informatiques, infrastructure télécom, sans oublier une bonne climatisation ! Mais au delà, ce sont également les équipements annexes : cantine, salle de sport, crèche, conciergerie… tout ce qui peut faciliter la vie des employés, en leur permettant notamment de gagner du temps dans l’organisation de leur vie quotidienne. Quand on ne regarde pas tout le temps sa montre pour être sûr de partir à l’heure pour chercher ses enfants à la crèche ou son costume au pressing, on est bien plus concentré et efficace ! Il est intéressant de noter que 50% des collaborateurs estiment que leur employeur ne prend pas suffisamment ce critère en considération.

Un moyen efficace et bon marché de rendre votre bureau plus convivial et mieux équipé : la chorale d’entreprise, à l’heure du déjeuner ! Une fois par semaine, un chef de choeur professionnel vient faire chanter tous ceux qui le souhaitent. Pas de souci de niveau, tout le monde est bienvenu. Il suffit d’une salle de réunion disponible, pas besoin de pousser les murs. Eventuellement vous pouvez même proposer à d’autres entreprises de votre immeuble ou du quartier de se joindre à vous. Un projet fédérateur, convivial, qui vient également favoriser le développement de l’écoute, l’attention, la créativité. Sans compter le bonheur partagé d’un éventuel concert de fin d’année ! Une entreprise qui rayonne, avec des collaborateurs heureux. Et si vous le souhaitez, vous pouvez également mettre la puissance fédératrice et épanouissante de la musique  au coeur de vos séminaire d’équipe : pour un team building original, à Paris, en Ile-de-France et au delà, pensez aux percussions brésiliennes, aux percussions corporelles, au soundpainting ou à la création de chanson pour des expériences fortes en équipe.

Musiques sacrées dans le Nouveau Monde

MUSIQUES SACRÉES DANS LE NOUVEAU MONDE
Dimanche 28 juin à 16h30
EGLISE NOTRE-DAME DE LA COMPASSION
Place du Général-Koenig
75017 Paris 

La compagnie VocAliques nous invite encore à un beau voyage musical vers l’Amérique latine des 16e et 17e siècles.

Lors de la conquête des Amériques, la musique a joué un rôle très important dans l’évangélisation des populations indigènes. Rapidement, les textes religieux sont chantés en partie en langue amérindienne (nahuatl, quechua, mochica..) pour faciliter leur compréhension. Les nouveaux chants s’inspirent des images de la poésie locale de la nature, ainsi que des rythmes, des mélodies ou des instruments indiens et plus tard, africains, avec des onomatopées et syncopes. Le baroque latino-américain du XVIIIème imitera par la suite seulement les modèles européens, laissant aux musiques traditionnelles la liberté de réunir les apports des différentes cultures.
Ce concert fait partie du projet Alma-América, né des passerelles existant entre les sonorités des musiques traditionnelles et la musique du 16ème  et 17ème siècle espagnol.

Compagnie VocAliques

Irène Bourdat : Soprano
Maria Fernanda Ruette : Mezzo-soprano, cuatro
Alex de Valera : Archiluth et guitare baroque

Concert conçu par Maria Ruette, avec la collaboration d’Irène Bourdat

Musiques de: Codex Trujillo du Pérou, Cancionero del Upsala, Tomas de Torrejon y Velasco, Juan de Araujo, Gaspar Fernandes, Gaspar Sanz, Juan Pérez Bocanegra, musiques de tradition orale…

Renseignements: 06 09 95 11 87 / 06 31 25 64 78
Libre participation aux frais

Athénaïs reçoit un Orphée d’Or

Un grand bravDocument2o à l’ensemble Athénaïs, dirigé par Laurence Pottier, qui reçoit un Orphée d’Or pour son dernier CD « O Amoru Jesu », édité par Bayard Musique, qui comprend principalement des oeuvres du compositeur Guillaume-Gabriel Nivers, un organiste et compositeur français contemporain de Louis XIV, mais aussi d’Henry du Mont, Lully, Clérambault et Paulo Lorenzani.

Commander le CD

 

Guillaume-Gabriel NIVERS Oeuvres pour orgue, plain-chants, Magnificat, Troisième Leçon du 1e jour, Misericordias, Domine Salvum

Henry Du MONT Laudibus cives

Jean-Baptiste LULLY Salve Regina

Paolo LORENZANI O Amor Jesu

Louis-Nicolas CLERAMBAULT De Profundis, Quam pulchra es

 

Une école dans une maison de retraite

A la maison de retraite Providence Mount Saint Vincent de Seattle, aux Etats-Unis, les quelques 300 résidents ne sont jamais surpris de voir circuler des petits enfants. Une école maternelle s’est en effet installée dans la maison de retraite ! Au total, ce sont 125 bébés et jeunes enfants qui font partie de l’Intergenerationnal Learning Center, ou « centre d’apprentissages intergénérationnel » en français, cinq jours par semaine. 

Au travers de la vie quotidienne partagée entre les enfants et les personnes âgées, grâce à des activités communes et au partage des locaux, tout naturellement chacun apprend à se connaître, à passer de bons moments ensemble, à transmettre, échanger, partager ! Les résidents senior, qui souffrent souvent de la solitude, du manque de visites ou d’un sentiment de déclin et d’inutilité, trouvent ici un élan de vitalité, des relations amicales simples et naturelles. Les enfants trouvent également présence, intérêt, échange et une vraie relation personnelle. Une expérience concrète qui développe une conscience profonde de la beauté de la vie et de la dignité de la personne, du début jusqu’à la fin de sa vie.

Comme le dit la vidéo, prélude à un long métrage qui retrace la vie quotidienne des petits et des grands dans cette maison, c’est le « présent parfait ». Découvrir la joie du présent vécu et partagé ensemble.  Un grand bravo aux soeurs de la Providence pour ce beau projet qui, nous l’espérons, inspirera d’autres maisons de retraite et collectivités.

En France, certaines maisons de retraite commencent à accueillir des crèches. TEMPO apporte sa pierre à l’édifice des relations intergénérationnelles en conduisant des projets de chorale intergénérationnelle. Concrètement, un partenariat musical est mis en place entre une école et une maison de retraite, situées à proximité. Un même chef de choeur TEMPO intervient dans les deux établissements, et anime des ateliers « chorale » où chaque groupe développe un répertoire musical sélectionné pour plaire à la fois aux petits et aux seniors. Une fois que chaque choeur s’est bien approprié ce répertoire, les deux choeurs se rencontrent. Ils découvrent avec plaisir qu’ils ont cheminé côte à côte en découvrant les mêmes chants, en apprenant à poser leur voix, à exprimer leurs émotions et une pensée musicale, en constituant un ensemble harmonieux où chacun trouve sa place et écoute l’autre. Les deux choeurs doivent ensuite trouver comment n’en former plus qu’un : chaque participant développe une complicité avec son voisin – une parole un peu oubliée, un rythme délicat, c’est dans la connivence que la transmission se poursuit. Chacun apprend également à ajuster son oreille à la voix de son nouveau voisin de choeur. Après quelques répétitions communes, notre chorale intergénérationnelle est prête pour faire partager son plaisir musical au public ! Si ce projet vous tente, n’hésitez-pas à nous contacter pour le mettre en place avec TEMPO. Enfants et seniors pour grandir en musique !

Une chorale à l’Elysée ?

Dimanche, lors de la Fête de la Musique, notre Président a été invité à chanter. Sous l’impulsion de la chanteuse Camille, qui a tenté de mettre en place de manière impromptue une forme de « circle song » sur la terrasse de l’Institut du Monde Arabe. Si l’initiative partait certainement d’un bon sentiment, la réalisation manquait un peu de professionnalisme (« les basses, les moyens et les hauts » une répartition par pupitre d’un nouveau genre) et l’auto-proclamée chef de choeur n’a pas réussi à impliquer le chef de l’Etat, qui semble un peu perdu. Est-ce l’énergie de la chanteuse, ou l’abnégation du Président, qui en redemande, bref, la seconde tentative n’est pas vraiment plus fructueuse.
Sachant qu’il n’est jamais bon de rester sur un échec, nous serions heureux d’organiser une chorale à l’heure du déjeuner à l’Elysée, avec un chef de choeur professionnel TEMPO. C’est une belle occasion pour le Président et ses collaborateurs d’apprendre à placer leur voix, à développer leur souffle, à exprimer une pensée musicale. Et, bien au delà, c’est aussi l’écoute, l’attention, la concentration, la créativité, l’estime de soi, et la capacité à travailler en équipe qui se développent par la pratique du chant choral. Des qualités somme toute fort utiles, quelle que soit la fonction occupée. Vous comprenez que des entreprises comme Total, L’Oréal, Danone, General Electric ou Zurich Insurance fassent appel aux professsionnels TEMPO pour faire grandir leurs collaborateurs par la musique !
Un petit replay de la chorale du Président, à partir de 4’45 environ.

Bonne fête de la Musique !

Nous vous invitons vivement à sortir de chez vous demain, pour découvrir la richesse, la diversité et l’enthousiasme des musiciens français, professionnels et amateurs, pour la 33e Fête de la Musique ! De multiples réseaux se mobilisent : les grandes fédérations amateurs et leurs relais : « la Confédération Musicale de France » pour les fanfares, les harmonies et la pratique des amateurs ou «  A Coeur Joie » pour les chorales (un vaste mouvement dont sont issus plusieurs professeurs TEMPO). Les équipements sociaux et culturels et les associations locales aident à révéler les nouvelles expressions musicales. Les scènes de musiques actuelles, les antennes du Printemps de Bourges, les écoles de musique, les conservatoires, les institutions musicales, les associations, les musées, les hôpitaux, les municipalités, les radios, les télévisions, les salles de concerts, les cafés musique, les entreprises publiques ou privées participent à la Fête de la Musique et organisent leurs propres concerts. Bref, chacun est invité à jouer, à écouter, à danser, en fonction de ses envies ! Vous rencontrerez certainement des professeurs TEMPO qui seront heureux de partager avec vous leur passion du chant choral, du jazz, des percussions corporelles, des musiques du monde, des percussions brésiliennes, de la musique sacrée, de la musique contemporaine, … Et vous pourrez être invité, au détour d’un rue ou d’une place, à les accompagner en chantant, en dansant, ou en improvisant, vous aussi, sur un rythme ou une mélodie qui vous plaît ! Toutes les musiques sont à la fête, en France, des villages aux grandes villes : 17.000 concerts et manifestations musicales en 2014, et 10 millions de français qui apprécient l’événement. Et bien plus largement,  puisque plus de 120 pays se sont joints l’année dernière à cette initiative française qui date de 1982. Cette année, le thème en est : « vivre ensemble la musique ! ». Une approche généreuse et inclusive qui correspond bien à l’esprit de TEMPO : une pratique musicale non élitiste, ouverte à tous, dans la diversité des talents, des envies et des goûts de chacun, sans exclusive, et qui permet de vivre un moment heureux, en groupe ! Par la musique, c’est tout l’esprit d’équipe et la collectivité qui se développent en harmonie.

Pour ceux qui veulent se lancer dans un petit temps de création musicale ludique, les musiciens de la fanfare vous offrent un espace d’interprétation personnelle.

Musique : l’école de la concentration

musique concentration attention ecouteA la une du Point cette semaine : comment (ré)apprendre à se concentrer. Une question d’actualité pour les grands comme pour les petits. Sans étaler de grands clichés, chacun fait face à un afflux d’informations, de sollicitations en tout genre, à la mise à disposition d’outils de communication qui facilitent et encouragent à « zapper » d’une proposition à une autre, à des échanges de plus en plus rapides mais qui perdent de leur qualité. Dans les écoles, les entreprises, à la maison, un même constat : nos capacités de concentration sont mises à rude épreuve.

Dans ce contexte, comment apprendre à se concentrer, à fixer son attention, à se consacrer à une tâche à la fois, pour gagner en efficacité et faire disparaître cette sensation diffuse d’insatisfaction ? Est-ce qu’il suffit de décréter la guerre à la rêverie, à la tentation toute naturelle de faire plusieurs choses en même temps ? Peut-on « s’en sortir » à la force du poignet, ou bien faut-il passer par un apprentissage, en s’appuyant sur des techniques et outils ? Difficile en effet de « débrancher » facilement notre cerveau, et lui ordonner d’oublier le réflexe qui s’est construit dès que j’entends le son associé à l’arrivée d’un SMS, ou que j’aperçois l’arrivée d’un nouveau mail sur mon écran.

C’est du côté des neurosciences qu’il nous faut chercher un élément de réponse. C’est en effet au cortex préfrontal qu’il appartient de vous aider à « garder le cap ». C’est lui qui vous aide à distinguer l’important du superflu, à déterminer les priorités, à ne pas se laisser distraire par l’accessoire. C’est une partie du cerveau qui met du temps à atteindre sa pleine maturité, d’où les difficultés de concentration et d’attention rencontrées chez l’enfant et le jeune : parents et éducateurs, soyez patients !

Dans cette « bataille de la concentration » est-ce que la musique peut nous aider ? Les nombreuses études de neurosciences montre que la pratique musicale joue un rôle très important dans le développement de notre cerveau. Elle vient en effet mettre en action de multiples éléments de notre cerveau, et les incitent à communique rapidement et travailler « conjointement », ce qui aide les musiciens à gérer, dans la vie de tous les jours, des problèmes complexes. La pratique musicale, pour les jeunes ou les moins jeunes, va notamment développer les facultés de concentration. En observant par exemple les ateliers de percussions que nos intervenants animent dans les écoles ou dans les entreprises, je suis frappé par la manière dont la dynamique du jeu maintient chaque participant « en haleine » et lui permet donc de se concentrer pleinement sur l’activité musicale en cours. Fréquemment, des chefs d’établissement nous confient combien ils sont frappés par la qualité de l’attention que nos professeurs arrivent à faire naître auprès des jeunes. Un jeu de « questions-réponses » musicales, ou un temps de reproduction de rythmes, appelle chacun à fixer toute son attention, à ajuster son écoute, à ne plus penser qu’à ce qu’il est en train de vivre et de découvrir. La musique, une formidable école de la concentration !

Attention, nous parlons ici uniquement des bienfaits de la pratique musicale sur les capacités de concentration, et ne cherchons pas à trancher le débat éternel : est-ce qu’écouter de la musique en travaillant favorise la concentration ? Les avis sont partagés, même si une étude récente semble prouver des effets positifs… A chacun de trouver son style et d’apprendre à découvrir ce qui peut l’aider à se concentrer davantage.

Concerts Addeum

Le choeur Addeum vous invite à un voyage musical dans la musique française a cappella :

– le mercredi 3 juin 2015 à 20h45 à la basilique Sainte Clotilde (75007 Paris)

– le mercredi 10 juin 2015 à 20h30 à l’église Saint-Nicolas des Champs (75003 Paris), au profit de l’association Fraternité en Irak.

Le choeur interprétera la messe Ad majorem Dei gloria de Campra, ainsi que diverses oeuvres romantiques et profanes du XIIe au XXIe siècles.